Déjeuner et révélations

Avoir faim ... ce n'est pas seulement la sensation qui pousse n'importe quel être vivant à une étrange quête de nourriture ... Non ... C'est le gouffre stomacal, l'abîme intestinal, le vide digestif qui se manifeste avec tant d'ardeur qu'il peut plier un être vivant en deux ...

Malheureusement pour lui Naflin avait plus ou moins oublié cet état de fait ... et même plutôt plus que moins.

Non, un paquet de chips, et huit théières ne suffisent pas à nourrir un homme pour une semaine. Or, Naflin s'était installé dans la salle qui avait été nommé comme SON bureau, avec pour objectif de régler le problème composé par un tas de paperasse qui avait finit par ne plus entrer dans l'armoire qui lui avait été assignée.

Comme toujours très investit dans son projet, il n'avait dormi que très peu de temps, et avait vainement tenté de diminuer la taille de ce qui deviendrait obstruer sous peu l'entrée de son bureau. Ah oui, on ne peut pas dire qu'il n'ait pas mit du cœur à l'ouvrage, et les conseils de Sanael n'avaient pas été superflu (un euphémisme pour dire qu'il était la source de la petite étincelle d'efficacité qui avait permit de clore nombre de problèmes administratifs). Ce dernier étant incapable de toucher un quoi que ce soit de matériel, il était contrait de donner simplement des conseils ... Mais Naflin lui en était grandement reconnaissant !

Plusieurs jours après, quand il ne restât plus aucun paquet de thé, le sommeil autre besoin vital de l'organisme avait prit le dessus. Ne lui permettant de se réveiller qu'il y a quelques heures. Evidement, à son réveil, la faim se tenait tapie dans l'ombre, prête à lui bondir dessus au moindre geste qu'il eut fait... Et hélas, elle ne l'avait pas manqué.

Heureusement pour lui, la cafétéria fonctionnait. Malheureusement, c'était l'une des seules choses qui fonctionnaient. Ce fut donc avec un grand bonheur que Naflin s'empara d'une assiette, et entreprit de la remplir. Pomme de terre sautées, travers de porc ... Les effluves de la nourriture faisant leur travail, il en avait l'eau à la bouche. Il avait été intraitable sur ce point : jamais au grand jamais il ne serait infligé en Médian une cuisine industrielle et n'ayant pour tout arôme que celui qui y avait été ajouté ! Si Médian devait être une école où les conditions de vie devait être optimales, il ne fallait pas que cela cesse lors des repas !

Toutefois, tandis qu'il attrapait un verre, il remarqua un élève ... C'était un peu du même genre de que voir une étoile filante : très peu d'entre eux étaient déjà arrivés. Il lui fit un signe de la main, et jeta un coup d'œil pour voir où était Sanael. Il avait beau savoir être le seul à le voir (on l'avait prit pour fou avant qu'il ne soit arrivé à cette déduction, mais vu qu'on croyait déjà qu'il avait perdu la raison ... çà ne changeait pas grand-chose), il avait quand même l'habitude de vérifier si Sanael flottait à proximité de lui, au cas où quelqu'un soit interloqué en le voyant.

Tout en jetant ce coup d'œil qui lui apprit que Sanael s'était éloigné dans le plan éthérique, il remarqua quelque chose : une sorte d'aura entourait l'élève, signe que quelque chose d'éthéré se trouvait à sa proximité ...

Jall revenait du cercle de pierre levée. Il y avait rencontrée Borghild et avait longuement parlé avec elle tout le long du chemin pour revenir ici. Elle avait grimpé sur son épaule et était restée là, elle trouvait tout nouveau, comme si rien ne lui était connu. La jeune femme au cheveux roses elle appréciait de plus en plus Jall, et une longue amitié promettait de ce forger entre ces deux là.
Pour l'heure, alors que Jall franchissait le portail de l'entrée principale de l'établissement, il entendit son ventre gargouiller, lui qui avait pensé prendre son petit-déjeuné après, à son retour de balade, n'avait pas vu l'heure tourner, et maintenant, le soleil était bien haut dans le ciel, il devait être aux alentour de midi. Il sentit la bonne odeur de cuisine qui s'échappait d'un bâtiment assez ouvert et éclairé par de larges baies vitrées.
Il se dirigea alors vers ce bâtiment, poussa la porte, et là, ce qu'il vit le surpris. Un endroit gigantesque et très agréable, un peu comme ce qu'il avait vu de cet endroit déjà, c'était un self à première vu, où la qualité des mets étaient indiscutable. Qui pouvait donc avoir demandé ces menus, c'étaient de véritables plaisirs pour le palais. Jall n'avait jamais pu qu'entendre les noms de cet plat, lui qui était au régime sec de pomme de terre tous les jours ou presque.
Il avança vers les plateaux, en prit un et se servit comme tout le monde de ce qu'on lui proposait.
Il vit alors un homme le saluer, lui, c'était simplement dirigé vers un table libre, il n'y en avait que deux de mises en services, les autres avaient encore les chaises monté dessus, il ne devait pas y avoir grand monde vu la place restreinte qu'il restait. Il se dirigea alors vers l'homme assis seul à sa table. Il avait une stature importante, c'était sans doute quelqu'un d'important dans l'établissement. Sa tête lui disait quelque chose, mais quoi ? Ce n'était pas grave, il allait bien le savoir, après tout en se mettant en face de l'homme qui venait de l'inviter, il discuterait forcément avec lui.

"- Bonjour monsieur. Jall, enchanté de vous connaître. "

Jall venait de poser son plateau, juste en face de l'homme, et il s'assit sur la chaise, Borghild, elle, sauta de son épaule sur la table, et prit place adossée au verre de Jall. Elle commença par observer chacun des plats attentivement, et elle s'arrêta sur le pain. Elle ne pouvait rien sentir, mais simplement voir. Jall en préleva alors un morceau, assez petit pour que cela soit d'une taille raisonnable pour la lutine, mais tout de même assez gros pour lui fournir un repas consistant.

Naflin en mettrait sa main à couper : il y avait quelque chose auprès du jeune homme qui s'était assis en face de lui qui provenait du plan de l'éther. La solution se fit jour dans son esprit quand il perçut une sorte de trouble dans l'air ambiant, descendre de l'adolescent pendant qu'il se présentait sous le nom de Jall. Cet effet d'optique était très similaire à celui que Naflin avait observé peu de temps après qu'il ait rencontré Sanael. En effet, lorsqu'il ne faisait aucun effort pour le voir, il apparaissait tout de même sous la forme d'un trouble dans l'air.

Pourtant, il avait pleinement conscience de la situation géographique de son propre éthéré : ce dernier flottait sous la forme d'une brume inconsistante un peu derrière Naflin...

Ce garçon était donc lié à un éthéré ? Il força un peu sur ses yeux pour essayer de faire le point, et rendre cette silhouette plus distincte. Cette tentative fut couronnée de succès, et il put alors voir une petite femme aux cheveux colorés, s'emparer d'une petite partie de la boulette de pain que Jall lui tendait. Il fut surpris par ceci, car malgré les quelques tentatives, Naflin restait incapable de se saisir d'un objet provenant du plan éthéré, et Sanael d'un objet matériel.

En regardant l'éthérée, il comprit : le lien permettait de faire passer un fragment de la boulette de pain à un état où elle pouvait être saisie par la créature de l'autre plan ...

Une fois qu'il eut émergé de ses déductions, il remarqua qu'il avait fait preuve de bien peu de courtoisie envers le jeune homme : il avait gardé le silence plusieurs minutes après que le futur élève se soit présenté !

- Oh ... Enchanté ... oui, tout à fait ! Je suis Naflin, l'instigateur de tout çà expliqua t’il en faisant un ample mouvement des bras désignant Médian.
Et je vois que vous avez découvert l'une des spécificités de Médian : comment se nomme t’elle ?

Il désigna la petite éthérée d'un mouvement de la main, tout en conservant une expression qui laissait entendre qu'il n'était pas surprit de voir cette petite lutine sur la table ...

De son coté, Sanael reprit consistance, condensant la brume de sa forme habituelle pour en faire le masque lui servant de visage.

Jall releva la tête, il sourit à Naflin, c'était donc son directeur si on pouvait parler ainsi, lui avait employé un autre mot, dont il ne connaissait pas la signification, mais tant pis. Pour l'heure, il devait répondre à sa question, et puis, de quelle spécifité parlait-il, il n'avait rien de spécial en lui. Il regarda autour afin de vérifier, et puis soudain, ces yeux se posèrent sur Borghild, il comprit alors qu'il ne pouvait pas la voir comme lui la voyait.

"- Et bien, Borghild monsieur. "

Jall prit alors sa fourchette, souriant à la jeune femme, puis, il commença à manger. Il coupa un morceau de viande, et piqua avec sa fourchette ce qu'il venait de couper. Il monta son bras vers sa bouche, et mangea enfin ce met délicieux. Il le mastiqua avant de l'avaler, c'était divin. Il regarda se contentait de savourer, c'était si agréable, et puis, comment faire pour ne pas savourer quelque chose de si bon et de si original.

"- Alors Borghild, ça te plaît ? "

Finit-il par lui demander alors que la jeune femme venait de croquer une pleine bouchée du pain. Jall sourit en la voyant faire, il se demandait comment elle arrivait à manger quelque chose d'aussi volumineux. Il trouverait sans doute la solution un jour, pour le moment, il se demandait quelque chose. A propos de son directeur, comment pouvait-il savoir qu'il avait une amie, que lui seul pouvait voir, enfin presque, la preuve en était.

"- Mais monsieur, vous vous pouvez voir les éthérés, si je me souviens bien du nom qu'on leur donnait, des autres ? Parce que moi non, et je suppose que vous en avez un vous. "

- Éthérés, oui, c'est comme çà qu'ils s 'appellent... J'imagine que vous avez rencontré Borghild il y a peu ? J'ai été lié à Sanael il y a près d'un mois ... Et avec le temps il m'est devenu possible de voir les autres ... J'imagine que sous peu vous acquérrez cette faculté.

De son coté, Sanael prit entièrement consistance, formant uniquement son visage. Puis il s'approcha de la lutine, et s'inclina en guise de salut. Etant un esprit ancestral, il avait déjà vu quelques lutins ... Mais sa dernière rencontre avec un représentant de cette espèce remontait à ... Eh bien à peu près à six-cent ans.

De son coté, Naflin vidait son assiette au grand ravissement de ses papilles gustatives ainsi que celui de son estomac qui avait cessé de le torturer. Puis, il posa sa fourchette et demenda :

- Vous a t’elle parlé de l'Ordre et du Chaos ?

Jall avait continué de mangé aussi lentement que précédemment, savourant bouchée après bouché son repas. Il repensait tout en écoutant Naflin à la rencontre qu'il avait fait ce matin. C'était étrange, Borghild regardait dans une autre direction, il devait y avoir l'éthéré du directeur qui n'était pas loin. Et la lutine paraissait surprise de le voir, donc deux solutions à cela, soit elle le connaissait, soit c'était un être extraordinaire, sans doute la deuxième, elle paraissait avoir un peu peur tout de même.

"- Et bien non monsieur, on a pas du tout parlé de ça, on a fait connaissance. Même si c'était un peu comme si on se connaissait déjà avant, qu'on avait vécu la vie de l'autre. "

Jall reprit alors son repas comme si il ne l'avait jamais quitté. Puis, reporta son attention sur la lupronne et enfin sur son interlocuteur, la lutine lui avait il y a déjà un petit instant répondu d'un simple geste de la tête, ce qui avait fait plaisir au garçon. Maintenant, il attendait de savoir ce que le directeur avait à lui apprendre sur l'Ordre et le Chaos, c'était intriguant tout de même de savoir que de tel choses existait vraiment. Pour le moment, il cherchait, une faille dans le livre qu'il avait lu il y a un moment à la bibliothèque.

Au grand regret de Naflin, la nourriture n'était pas inépuisable, et quand sa fourchette vint tinter contre l'assiette au lieu de piquer un morceau de pattate, il en fut très déçu. Mais ... il lui restait au moins une chose qui l'empèchait de sombrer dasn une dépression nerveuse, de rédiger une lettre d'adieu au monde, et de se jetter par la fenêtre ...
Non, il en restait deux ... Ou peut-être plutôt troit .. Ah, il ne faut pas oublier la quatrième ... Quant à la cinquième ... Bref, Naflin n'était pas suicidaire : mais il avait devant lui une part qu'il qualifierait de "généreuse" si on lui avait demmendé, tandis que n'importe qui d'autre l'aurait trouvé comme étant une preuve d'égoïsme, vu qu'après une telle part, il ne devait plus rester énromément de mousse au chocolat pour les autres ...

Armé d'une menaçante cuillière, Naflin passa à l'attaque ...

Tout en dégustant/engloutissant (tout dépend du point de vue) son désert, le jeune homme commenta le paroles de l'adolescent :

- Oui ... On n'est plus seul. Quoi qu'il arrive... J'imagine que pour l'instant, tu trouves çà génial n'est-ce pas ? Tu n'en as encore rien vu ...
Je pense qu'il vaudrait mieux que je t'explique de quoi il retourne avant que tu ne l'apprennes à tes dépents, saches que la relation exeptionelle que tu as avec cette lupronne a un contrecoup... Il va falloir que tu l'aides.
Elle vient d'un monde déchiré par une guerre qui remonte à si longtemps que personne n'a le moindre souvenir de comment c'était avant.

Il approcha sa tête de celle de l'adolescent et baissa de ton dans le but de ne pas être entendu de son éthéré :
- Sauf peut-être lui ... Il indiqua son éthéré d'un mouvement de la tête ... mais il n'a rien voulu me dire ...

Une fois la messe basse passée, il se replaça normalement, et se rechargea avec en guise de carburant une cuillerée de mousse avant de repartir :

- Les éthérés se font la guerre à cause de deux idéologies radicalement opposées. L'ordre correspond à ceux qui prônent la préservation du fragil équilibre qui perùet au monde d'exister, et s'extasient devant son harmonie... Leur dogme est un peu du genre "un temps pour chaque chose et chaque chose à sa place" ...
Et de l'autre coté, on a le Chaos : ils cherchent à faire changer le monde, à le faire évoluer ... Dommage si ce qui ne peut s'adapter disparait, mais pour eux c'est la vie ... Ils veulent aller de l'avent, et ne suivent aucune autre loi que celles qu'ils se fixent eux-mêmes, car pour eux, les règles imposées par les autres ne font qu'entraver la liberté ...
On comprend donc qu'ils se mettent sur la gueule depuis une éternité non ?

Une fois son explication finie, Naflin alla vérifier qu'il n'avait pas dit d'ânnerises en questionnant du regard son éthéré. A son soulagement, l'humain lut de l'aprobation dans l'expression de son ami, ainsi qu'un encouragement à continuer.

- Il va falloir que tu l'aides ... Cette guerre n'a que trop durré, et bientôt tu seras capable d'y mettre fin.

Avec un sourrire en coin, et l'impression diffuse d'avoir joué le rôle du mystérieux personnage qui vient entrainer le jeune héros sur le chemin de l'aventure, Naflin reprit une nouvelle bouchée de désert ...

Jall regardait son directeur intrigué. Il lui disait des choses très intéressantes, comment expliquer cette guerre c'était en effet inexplicable. Jall en entendant la confidence à propos de l'éthéré du directeur se dit qu'il faudrait un jour qu'il apprenne la vérité.
Le jeune homme avait toujours tout appris des livres, mais cette fois ci il voulait comprendre l'origine de cette guerre de cette division des pensées surtout. Parce que c'était sans doute là la clef de la réussite. mais il se garda bien de le dire, il voulait simplement apprendre à voir comme son éthérée, mais avant d'en être capable, il devait renforcer son lien avec Borghild.
Le discours du directeur s'acheva sur ces quelques mots : " - Il va falloir que tu l'aides ... Cette guerre n'a que trop duré, et bientôt tu seras capable d'y mettre fin. "
Bientôt, cela voulait dire quand, il était honoré d'un certain sens et aussi inquiet. Comment savoir où tout ceci le menait, et surtout cette guerre qu'était-elle ? Il devait arriver à voir l'éthéré du directeur, lui parler, le comprendre c'était là la seule solution qu'il y avait pou réussir à comprendre ce qu'il se tramais dans les moindres détails.

Jall reprit sa respiration, la dernière phrase lui avait coupé le souffle. Il avait lâché sa fourchette encore pleine de son plat principale, puis, une fois ses esprit repris, il la reprise dans sa main. Et leva ma tête qu'il avait incliné vers le bas face à la réflexion et l'étonnement. Il regarde alors le directeur au fond des yeux et son visage innocent le devint encore plus. On aurait dit un ange tombé sur terre, tant il était sérieux et noble de visage.

"- Monsieur, j'accepte de vous aider, mais pour le moment je dois travailler avec Borghild, pour comprendre plusieurs choses. Si vous pouviez m'aider, j'en serait honoré. "

- De m'aider ? Mais je n'ai pas besoin d'aide moi ... Oh ... si : conaissez-vou des professeurs ? J'ai beau demmander à de nombreux enseignants, je reçoit toujours un refus poli ...

Avec un regard dépité, Naflin regarda le fond de mousse en chocolat qui semblait implorer sa pité ... Brave mousse ... Pas de pité pour les braves.
Tandis que sa cuillère réduisait à néant les derniers restes de mousse, il rajouta :

- Quant à toi, si tu as un quelquonque besoin d'aide, je serais plus qu'heureux de mettre de coté l'administration pour t'aider. Je ne connais pas grand-chose moi-même, mais Sanaël en sait long, Et tout l'honneur sera de t'aider.

Le jeune homme se tourna ensuite vers Sanaël. Le masque flottait un peu au dessus de la caraffe d'eau, et prit alors la parole ...

- Peu m'importe qu'ils prônent l'Ordre ou le Chaos, comme je t el'ai déja dit, je n'ai pas prit position pour un coté où l'autre. En revanche, je t'annonce que nous servirons en quelque sorte d'arbitres, et que tu devras former tous les nouveaux duos ... Autrement dit, tu n'auras pas le temps de flemmarder ...

La dernière phrase de l'éthéré fut terrible. La mine de Naflin se décomposea, et se recomposea sous le regard de Jall ... Toutefois, une lueur d'espoir persistait :

- Tu as entendu ce qu'il a dit ?

Jall fini son plat principal tout en écoutant son principal. Son discours était étrange mais très clair en même temps. Naflin cherchait des enseignants, Jall n'en connaissait malheureusement aucun enfin si il en connaissait, mais ceux-ci il n'avait aucun moyen de le contacter. A moins que peut être ce vieille homme que l'on prenait pour un sage et qui lui avait sourit le jour où il avait trouvé Le livre. Le cerveau de Jall bouillait, il n'avait pas d'idée sur comment contacter cet homme, mais il avait eu l'impression que cet homme connaissait des choses sur cet endroit. Il se demandait si en écrivant à ses parents il pourrait avoir l'adresse de cet homme.
Il posa entre deux brides de réflexions l'empêchant d'entendre ce que disait maintenant l'homme. Il voyait ses lèvres bouger et lorsqu'il prit la première cuillerée de son dessert, il entendit ce qui s'avéra être la dernière phrase de son discours. " Et tout l'honneur sera de t'aider. " Jall alors, arrêta de rêvasser, et reprit son sérieux alors que la première cuillère de salade de fruit entra en contacte avec son palet. La nourriture ici était digne d'un grand homme, lui qui était habitué au récoltes de la ferme et de la nourriture très simple, il était ravit.
Naflin se tourna vers le côté, sans doute pour parler avec son éthéré, c'était la même direction que regardait Burghild, il en déduisit que c'était bien cela. Il plissa les yeux, scruta dans cette direction en s'efforçant de voir quelqu'un d'autre, mais à par un petit nuage lumineux, rien de bien distinct. Qu'est ce que c'était que ça, il n'en savait rien, sans doute un nuage de vapeur, non pas possible il ne faisait pas assez chaud, peut être un nuage de poussière qui était tombé, il ne voyait plus rien maintenant. Ou alors, il avait rêvé tant il voulait voir l'éthéré de son principal. Entre la voie de l'homme le fit revenir sur terre, et il répondit presque comme un automate, avec une voie sans ton monocorde au possible, elle était presque lointaine montrant surprise face à ce qu'il venait de voir, un phénomène incompréhensible.

"- Non monsieur, j'ai juste vu une sorte de nuage, c'était bizarre comme image. Sinon pour les professeurs, et bien, je " connais " bien quelqu'un, un vieil ermite qui m'a semblé connaître cet endroit, mais je n'ai aucun moyen de le joindre. Peut être viendra-t-il de lui même, c'est une intuition que j'ai eu lorsque j'ai découvert l'école, il était là, et il a disparu quelques secondes après. Mais j'ai eu la certitude en le voyant que je le révérai. Oubliez ce que je viens de dire, j'ai du l'inventer comme le nuage que je viens de voir. "

Jall venait de se rappeler d'un détail, l'ermite était jeune et c'était une femme. Lorsqu'il avait vu le sourire, il avait aussi vu le visage fin et le teint de lait. Il se referma un peu sur lui même en attendant que sa gène se dissipe. Burghild le voyant comme ça, le réconforta un grand sourire sur le visage.

"- Ce n'est rien, Jall tu n'as pas du rêver, et pour le nuage, c'est Sanaël donc tu n'as pas rêvé, par contre, tu vas devoir encore attendre parce qu'il n'est pas vraiment comme tu l'as décrit. "

Avec un sourire dépité, Naflin regarda les derniers
reliefs de son repas. A savoir, une assiette, des couverts, un bol, et un verre
... Désespérément vides.

- Mh ... Je vais te laisser terminer ton repas. A mon avis, Borghild
t'expliquera ce que tu auras besoin de savoir ... Mais si à un moment où un
autre, tu as besoin d'un coup de main, je ne traînerais jamais loin.

Le jeune homme se leva alors, et entreprit de ramener le plateau de son repas
en cuisine ...

Une fois débarrassé du cadavre de son festin, il retourna voir Jall, et prit
d'une soudaine intuition, lui conseilla :

- Les cours à proprement parler ne commenceront pas avant un certain temps ...
je te conseille, si tu as du temps à tuer, d'aller faire un tour du coté des
affleurements rocheux, un peu plus au sud ...

Il indiqua vaguement de la main la direction où ils se trouvaient.

- Il y a un certain temps, des archéologues ont fait des fouilles, et y ont
trouvé plein de choses intéressantes. Mais à cause de çà, ils sont tous partis...
Voir ce qu'ils ont laissé peut toujours se révéler instructif non ?

Décidément, il faisait vraiment "type mystérieux qui envoie le héros sur
le chemin de l'aventure"... Mais avec un peu de recul, c'était drôle de
voir les autres courir dans toutes les directions. De plus, Sanaël le gratifia d'un sourrire complice, ce qui était signe que sans le faire exprès, il avait fait quelquechose d'important ...

Après l'avoir salué de la tête, le directeur quitta le jeune étudiant, et s'en
retourna, suivit par Sanaël, on ne sait-où ...