Arrivée discrète...

- Cà va ! Ce sont des champignons, pas de la porcelaine !

Naflin commencait à perdre son calme : c'était la hutième fois que Sanaël lui rappelait de faire attention ... Franchement : ce coup-ci, l'éthéré avait mal joué ses cartes : tout d'abord, il avait réveillé son terrestre un peu avant l'aube, exactement le jour où ayant finit toutes les paperasses administratives du mois, (ce qui lui avait prit une bonne partie de la nuit)
, il avait enfin pu envisager de faire une grasse matinée ...
Mais Sanaël avait une nouvelle lubie, et tandis que le soleil se levait, répandant ses rayons d'or sur la terre endormie, Naflin pataugeait dans la rosée, trempé jusqu'aux os, à la recherche de champignons ...

N'importe qui d'autre lui avait imposé çà, le jeune homme l'aurait envoyé bouler. Mais en plus, abusant de son statut, Sanaël lui reprochait sans cesse de ne pas faire assez attention aux champignons, et de les abimer ...

- Fais bien attention au panier !

Ah, si seulement Sanaël avait un cou ! Naflin se serait fait un plaisir de l'étrangler ... Malheureusement, le masque flottait dans son habituelle brume à trois pas à la gauche du cueuilleur de champignons. D'ailleurs, n'étant présent quaux yeux de ce dernier, Naflin prenait un sertain plaisir à s'arrêter le plus possible lorsque le masque était à travers un objet matériel, comme un tronc d'arbre, c'était petit et puéril, mais qu'est-ce que çà soulageait !

De son coté, Sanaël ne voyant pas plus le monde matériel que Naflin ne voyait le monde éthéré, il ne se doutait de rien ...

Cela faisait maintenant quatre heures qu'ils crapahutaient dans la forêt, remplissant son panier de champignons de ceux qu'il reconaissait comme commestibles, tandis qu'il faisait passer à l'éthéré ceux dont il ignorait la nature ...

Tandis qu'il approchait de la lisière, l'humain perçu un mouvement, qui se révella par la suite ne pas être un jeu de lumières, mais un homme, un peu palôt, et les cheveux noirs ...

- Tiens, encore de nouvelles têtes ... moi qui ai du mal à me souvenir du nom de ceux qui sont déja là, voilà qu'on augmente encore le niveau de difficulté...

- Va plutôt l'accueillir au lieu de râler ! Ce n'est pas un humain seul ... Il a un éthéré à ses cotés ... Tu ne le vois pas ?

- Pas plus que tu ne vois les arbres quand tu rentres dedans ...

Le masque resta un moment indécis, comme fiigé ... Cà évoquait clairement à Naflin un bug... Mais l'éthéré se ressaisit, et répondit :

- Il y a quelquechose de pas normal chez ce type ... Il n'est pas lié, mais un esprit de faucon le suit.

- Ouaip ... le mien au moi c'est un vrai !

Sous le regard réprobateur de Sanaël, Naflin rentra la tête, et se dirrigea de manière à intercepter l'inconnu ...

Sariel était épuisé, cette île était un cauchemar, même pour lui qui était doté de capacités physique plus élevée que la moyenne. Il marchait maintenant depuis deux heures dans une foret, elle n'était pas particulièrement sombre et effrayante mais il ne s'y sentait pas très bien. Il continua cependant a marcher en direction du sommet de lîle, il écrasa sans faire exprès un champignon, il s'en moquait particulièrment mais pas l'homme qui l'accosta...

" Hey toi !! On écrase pas les champignons comme ça !!"

Sariel sursauta, il n'avait pas fait attention a l'homme, comme si il avait été invisible. L'homme avait un air étrange mais semblait imposant, il dégageait une force impréssionante.

" Veuillez m'excuser monsieur, je ne savais pas que les champignons étaient une espèce protégée...Pourriez vous m'indiquer le chemin pour se rendre a l'école s'il vous plait ? "

Sariel sourit en attendant la réaction de l'homme...

Il fallut quelques secondes à Naflin pour percutter que l'inconnu lui avait parlé à lui ... Monsieur Naflin ... Rien que de songer à cette appellation, il avait envie de rire.
Sanaël, quant à lui se tenait à l'écart, visiblement mal à l'aise ...

- Quand on écrase un champignon, on ne le fait pas par inadvertance : on le fait avec hargne ! On appuie bien, et on fait tourner un peu la chaussure pour en faire de la purée !

Evidament, il disait çà uniquement pour horripiler son éthéré ... Et visiblement çà marchait. La tête de Sanaël vallait tout l'or du monde tandis qu'il foudroyait le jeune humain du regard.
Mais l'inconnu lui avait demmendé comment se rendre au complexe de Médian ... Il avait donc besoin d'aide car :

- Eh bien ... Vous alliez plus ou moins à l'opposé. Vous alliez vers les afleurements rocheux non ? La partie la plus élevée de l'île ... Eh bien sachez que là-bas, il n'y a que quelques chantiers de fouille, rien de plus ...
Si vous voulez, je peux vous mener à l'institut ... Mon pannier est assez plein à mon goût ...

- Mais pas au mien !

Naflin ignora la remarque. De toute façon, s'il s'était retourné pour en débattre avec l'esprit, il aurait eu l'air d'un fou aux yeux de l'inconnu... Bon d'accord, à peu de choses près, c'était le cas, mais il vallait mieux entretenir le doute.

- Au fait, mon nom est Naflin, et tout est de ma faute...

Présentation, certes ambigue, mais le sourrire franc et la main tendue se voulaient rassurants.

Sariel écouta l'inconnu lui parler, il avait un air sympathique et ne semblait pas s'énerver a cause des champignons. Sariel considéra l'homme comme assez convaincant pour qu'il le suive. Il serra donc chaleureusement la main que lui tendait le dénommé Naflin, c'était peut etre un surnom tout comme lui, ou alors son vrai nom...

" Enchanté mon...Naflin, je ne peux vous donner mon nom et mon prénom mais on m'apelle Sariel. Ce serait avec plaisir que je vous suivrai jusqu'au batiment recherché. "

Sariel avait vu, même lorsque Naflin le faisait rapidement, que l'homme se tournait de temps en temps dans différente direction, envoyant un regard imperceptible a quelque chose ou quelqu'un...

Après avoir incliné la tête en signe d'acquiessement, Naflin fit un quart de tour sur lui même, et partit droit vers le nord/ouest. Au bout d'une dizaine de mètres, ils commença à causer ... Bien que pas une fois il se soit retourné pour vérifier que le dénomé Sariel le suivait.

- Vous savez, la forêt couvre une très grande pertie de cette île, vous auriez pu continuer à errer sans trouver personne ... Eh bien au moins toute la journée, voir même plus, puisque pour l'instant les archéologues qui travaillaient en haut des afleurement rocheux sont repartis.
Vous auriez dû voir les têtes qu'ils faisaient : ils ont trouvé plein de trucs, mais absolument pas ce qu'ils cherchaient. Yen a même un qui m'a dit qu'il avait trouvé des trucs qui n'étaient pas censés être là ... Mais il voulait rien dire de plus, dommage.

Il continua à parler de tout et de rien, des archologues qu'il trouvait franchement comiques, de quelques scientifiques qui s'arrachaient les cheveux, des quelques nouveaux élèves qui horripilaient les deux-trois profs qu'il avait pu trouver, qu'il avait calculé qu'il avait eu à remplir près de 8 400 feuilles pour l'administration, il stipula au passage qu'il était le dirrecteur de tout ce joli cahos ....

- En fait, je n'avais pas du tout prévu çà : j'ai initialisé tout çà, j'ai convaincu de nombreuses personnes de participer à mon projet, et j'ai fait tout mon possible pour que l'institut existe ... Et çà a été suffisant ... Le ik, c'est que çà m'est retombé dessus, parceque je n'avais pas songé à un dirrecteur, quelqu'un chargé de gérer ce qu'il se passe ici ... Et comme j'ai trouvé personne, me voilà coincé.
Menfin, ç'aurait pû être pire, et qu'il y ait à ma place quelqu'un de bien plus incompétant que moi ...

Un long soupir vint mettre une pause à son avalanche de paroles. Naflin savait qu'il parlait beaucoup, mais on n'est jamais aussi locace que quand on a l'impression de parler dans le vide.
D'autre part, le panier de champignons commençait à étirer son bras, et il commença à avoir hate d'arriver ...
Puis, un doute s'infiltra dans son esprit, avec un effet proche de la chute d'un radiateur électrique dans la grande piscine de ses pensées : le jeune homme est-il toujours derrière lui ?
Il lança alors deux mots, deux simples mots, homologues aux sondes des chauves-souris ...

- Et toi ?

Sariel avait suivit directement le dénommé Naflin a travers la forêt, la forêt en elle même n'était pas très difficile a traverser mais il fallait savoir ou l'on allait comme lui le précisa l'homme. Il l'écouta déverser son torrent de paroles infinies comme un robinet sans cesse ouvert et il sourit, lui ne parlait jamais d'ordinaire, il n'aimait pas etre accompagné mais il avait une dette a l'égard de cet homme et ne l'interrompit donc pas. Au bout d'un moment il remarque qu'il commença a s'inquièter lorsqu'il lui lança :

" Et toi ? "

Sariel fit apparaitre un petit sourire, ce qui était rare , sur son visage, visiblement l'homme n'aimais pas parler tout seul...

" Et bien moi...disons que je ne vis nul part, on m'a parlé il n'y a pas longtemps d'une île ou l'on pourrait m'apprendre des choses nouvelles et je me suis renseigné, j'ai pris un bateau et j'ai débarqué ici...Commen ça se passe ici? Il y a donc des cours ? "

"Test ! un deux ! un deux ! çà marche ? [sifflement strident] Allo ?! Répondez ! Houston, on a un problème ! "

Un des neurones de Naflin s'affolait. A raison : il était le seul a avoir remarqué l'étrangeté de ce qu'il venait d'entendre ... et ceux qui étaient autour faisaient mine de ne pas comprendre ... Malheureusement, à force de hurler, il se fit entendre par d'autres, et la question se forma alors :

- Heeiiin ?

Puis, la pensée repartit dans le cerveau, navrée d'avoir brulée l'étape du langage, elle alla faire un petit tour dans un lobe frontal de Naflin, s'y structura, et resortit :

- Vous désirez suivre des cours ? A votre âge ?

La pensée continua sa ballade dans le cerveau de Naflin, rebondit plusieurs fois contre la paroi de sa tête, attrapant au passage des morceaux de raisonnements... oui, çà c'est une idée qui fait son chemin ...

- A moins que vous ne vouliez enseigner ?

L'idée fit alors une pause dans sa course folle, et s'affala dans le cortex auditif, en attente de la réponse ...

Sariel réfléchit a ce que Naflin venait de lui dire...donner des cours, lui ? Certes il maitrisait la magie malgré le fait qu'il n'en n'ai pas fait depuis longtemps mais la dernière fois il avait détruit la moitié de son village...De plus il ne savait rien a propos de la cause de la magie...

" Et bien je serais volontier prof seulement...je ne sais rien sur la magie, j'en ai fait une seule fois et l'effet était cataclysmique..."

Non ... ce n'était pas noël : pourtant, çà clignotait de partout dans la tête de Naflin. La pensée qui s'était postée à l'avant du lobe temporal contenant la section gèrant l'écoute avait reçu la répose en pleine tête, et avait fait un beau vol plané avant d'être stopée par la paroi opposée de son cerveau ... Enfin, c'était surtout un mot dans la phrase de Sariel qui avait déclenché cette réaction ... En cinq lettres ... pratique occulte destinée à influencer le cours des événements ...

- QUOI ?

Il n'avait entendu parler de la magie de manière sérieuse que par une autre personne :

- SANAËL !!

L'éthéré qui s'était jusqu'alors tenu à une certaine distance de son terrestre rapplica en quatrième vitesse.

- Tu es fou ? M'appeller ainsi devant un humain ? Bien que je n'arrive toujours pas à voir s'il est lié ou pas, je vois clairement que son niveau d'énergie vibratoire est beaucoup trop basse pour qu'il me voie, ou m'entende ! Tu vas passer pour un fou !

Certes, l'éthéré avait raison, mais il ne semblait pas avoir entendu ce que le nouvel arrivant venait de dire ! Et c'était des plus déstabilisant !
Faisant alors fit du regard éberlué de Sariel, Naflin explica :

- Il vient de me parler de magie ! Comme quoi il aurait littéralement causé un cataclysme en s'en servant !

L'éthéré eut une expression telle que son terrestre nota de trouver un moyen de la faire à nouveau apparaitre sur son visage tellement il la trouvait hilarante.
Il fixa a nouveau l'étranger, et le jaugea :

- Incroyable : je le dis et je le répète : son niveau vibratoire ne lui permet pas d'interagir avec autre chose venant du plan de l'éther que son compagnon de lien. Et quand bien même, il n'a même pas assez d'énergie mentale pour plier un brin d'herbe !

Le terrestre acquiesça : ces paroles étaient marquées du sceau de la vérité ...

- C'est pas ma faute s'il dit avoir déja fait de la magie !

Puis, il se tourna vers le Sariel, lui jetta un regard noir, et lui adressa la parole :

- Tout d'abord, fermez votre bouche, on dirrait un poisson hors de l'eau. Et puis ... C'est quoi cette affaire de magie !?

Sariel ferma immédiatement la bouche, se sentant vraiment bête devant cet inconnu. Il ne parvenait pas a croire qu'il lui avait raconté ce qu'il avait fait alors qu'il n'en avait reparlé qu'une seule fois depuis l'accident...Cet homme exercait une certaine fascination peut etre...

" OUbliez ce que je vous ais dit...Par ou est l'école déja ? "

Le changement de sujet était assez évident mais c'était pour Sariel une façon de dire : ne m'interroge pas !!