Entrée "discrète" dans une nouvelle vie...

En arrivant, Ayana avait croisé pas mal de personne assez bizarres sur cette île dont elle ne connaissait rien. Complètement paumée au milieu de cette masse informe de visage dont elle ne connaissait pas les origines, elle suivit le troupeau qui se dirigeait vers une sorte d'établissement. Evidement, personne n'avait vraiment remarqué la présence de la jeune femme et elle savait que cette invisibilité était son principale atout pour se protéger de l'inconnu.

Arrivée au portes du domaine, elle s'arréta, laissant passer les gens qui, comme d'habitude, était aglutinés les uns aux autres... Elle ne les suivit pas et décida de faire le tour du bâtiment, espérant trouver une petite ouverture par laquelle se glisser et ainsi pénétrer dans l'enceinte de l'établissement sans se faire repérer.

Après un bon quart d'heure de recherches, elle tomba sur une petite porte en bois. Elle s'arrêta afin de s'assurer que personne ne l'observait puis elle s'avança et poussa doucement la porte.
Passant un rapide regard à l'intèrieur pour voir si personne ne remarquait sa présence, elle put s'apercevoir que la porte donnait sur un petit couloir assez sombre.

Elle entra et la referma rapidement puis attendit quelques instants que ses yeux s'habituent à l'obscurité.

Elle n'avait strictement aucune idée d'où elle était. Elle sortie une craie de sa poche et inscrivit un "A" dans le coin gauche, en bas de la porte. Un "A" comme arrivée au cas où la jeune femme se perde où ai besoin de s'échapper en vitesse...

Puis elle rangea la craie et commença à visiter les lieux. Pas un chat à l'horizon. Cependant, elle marchait en silence à l'affut du moindre bruit...

C'est alors qu'un horrible gargouillie se fit entendre. Ayana mourrait de faim... Mais son ventre la tiraillait et manifestait son mécontentement par une sinistre cacophonie...

*Manquait plus que ça ><*

Elle continua son chemin et vit une seconde porte. Celle-ce était plus imposante que la précédente et ornée de décoration en métal...

Elle dessina une petite croix au sol et ouvrit la porte avec autant de délicatesse que la précédente. Mais celle-ci émit un horrible grincement.

*Et beh, si avec ça je suis pas repérée! Ayana arrète tes conneries ou tu vas te faire choper et virer à coups de peids au cul !*

Elle passa la tête dans l'ouverture et se rendit compte qu'elle était entrée dans un bureau. Un fauteuil retrourné dont elle ne voyait que le dossier massif lui faisait face...

Elle s'avança lentement, observant les divers objets qui jonchaient les étagères de la salle lorsqu'elle entendit un bruit de gorge.
Ayana se figea, n'ayant pas imaginé une seule seconde qu'il puisse y avoir quelqu'un dans le fauteuil...

Tout simplement parcequ'il n'y avait personne dans le fauteil !
Naflin était allé chercher une tasse de café, dans le but d'empècher ses yeux de se refermer de manière intempestive ...

Mais il y avait bel et bien quelqu'un dans le bureau ... Malheureusement, il n'était pas dans le même plan de la réalité.
Sanaël observait la jeune femme avec une grande curiosité. Que faisait-elle là ? Qui était-elle ? Et tant d'autres questions auxqelles il ne pouvait avoir de réponses ... étant incapable d'interagir avec elle ...

Elle ne semblait pour autant pas annimée d'intentions belliqueuses, ainsi traversa-t'il la porte sans même la voir, jusqu'à aller trouver Naflin, un peu plus lon dans le couloir, avec un mug blanc rempli de café.

- Ne laisse pas tomber ta tasse en entrant.

Exaspéré, le terrestre poussa un profond soupir, et demmenda :

- Pour une fois, tu ne pourrais pas me dire ce qu'il se passe ? Sans devinettes ?

Avec un sourire déçu, l'éthéré lui explica la présence de la jeune fille dans son bureau... Le jeune dirrecteur retourna donc à la cafétéria, pour revenir avec deux mugs de café, puis, sans faire de bruit, il s'approcha de la porte.
D'un naturel espiègle, le dirrecteur frappa à sa porte, l'entrouvrit et y passa sa tête avant de demmender :

- Vous voulez un ou deux sucres mademoiselle ?

Ayana sursauta en entendant la porte s'ouvrir.
*Et merde, niveau discrétion t'as fait fort ma fille *

Un homme, de taille assez grande, portant deux tasses dans les mains venait d'entrer. Elle ferma les yeux, toujours sans bouger, s'attendant à se faire incendier...

Elle se retourna lentement prête à déblatérer toutes sortes d'excuses bidons afin de justifier sa présence en ces lieux. Mais à sa grande surprise, l'homme lui demanda combien de sucre elle voulait... Posant son regard sur les deux tasses, ayant constaté qu'ils étaient seuls, Ayana en déduit donc que l'une d'elle lui était sûrement destinée... O.o

*Comment a-t-il pu savoir que j'étais là, je n'ai croisé personne... A moins qu'il n'y ai des caméras... ><*

Elle leva la tête en espérant apercevoir une petite boite noire qui trahirait la présence d'une éventuelle caméra et balbutia:

"Euh, deux s'il vous plaît..."

Elle ne bougea pas d'un pouce, observant toujours ce curieux personnage qui semblait être devin. Elle ne comprenait strictement rien mais n'en fit rien voir. Où était elle donc tombée? Sûrement dans un asile de fou. Avec la veine qu'elle avait, s'était bien son genre de se retrouver dans de telles situations...

Avec un grand sourire, Naflin prit dans sa main gauche les anses des deux tasses affin de libérer sa main droite qui partit fouiller une de ses poches avant d'en ressortir avec une sorte de petite bourse en tissu grise fermée par un cordon plus clair.

Le ik étant que pour pouvoir ouvrir la bourse en question, il lui aurait fallu une troisième main ...

Le directeur avança donc, et vit poser les deux tasses sur son bureau... ou plutôt sur un tas effrayant de paperasses ... Il put ainsi délier sa bourse, qui révéla des cristaux de sucre, de tailles inégales, mais tous transparents et avoisinant le cm². Il en plaça deux dans chaque mug, et tendit l'un d'entre eux à la jeune femme.

Durant tout ce rituel, Sanaël avait observé la bienvenue intruse, et avait commenté ce qu'il voyait au terrestre :

- Un éthéré la guide. Et ce dernier n'est pas des moindres : il ne s'est pas contenté d'agir sur elle à travers les intuitions et les rêves, mais il a créé une coïncidence. C'est signe qu'il n'est pas mineur ...

Tout en remuant son café avec sa cuillère, Naflin acquiesça imperceptiblement pour faire signe à son éthéré qu'il avait comprit ses paroles, sans risquer d'être remarqué par l'inconnue.

- Je vous conseille de boire avant que çà ne refroidisse ...

Laissant la nouvelle venue boire une gorgée, le directeur n'en oublia pas moins les questions qu'il allait lui poser. Mais il n'était pas dénué de compassion et d'empathie, et cette jeune personne semblait avoir subit plus que sa part de problèmes ... Mais étant donné qu'un éthéré l'avait choisie, il était du devoir de Naflin de la protéger.
Il comprenait à peu de choses près ce qu'elle faisait là. Sanaël lui aurait signalé si elle avait tenté de dérober quoi que ce soit, tandis qu'elle ne semblait être venue ni pour l'école, ni pour les labos, ni pour l'hôpital ... Et encore moins pour les chantiers de fouilles ... elle était bel et bien arrivée par pure coïncidence.
Mais vu la furtivité dont elle avait fait preuve, ainsi que de la surprise teintée de panique qu'il avait pu percevoir quand il était entré, Naflin pouvait alors intuiter qu'elle fuyait quelqu'un, ou quelque chose ...

- J'imagine que vous êtes venue avec le ferry ? Il fait la navette avec Médian tout les 10 jours ... Menfin ... Si vous voulez, vous pouvez vous reposer ici pendant tout le temps qu'il vous plaira. Je crois comprendre que vous avez quelques problèmes, on ne s'introduit pas furtivement dans un endroit sans raison, donc si je peux vous aider en quoi que ce soit ...

Il inclina alors la tête en guise de salut, et se présenta alors :

- On m'appelle Naflin. Je suis le directeur de Médian, une école, une clinique, un laboratoire, et depuis peu, un site archéologique ... Gérer tout çà prend pratiquement tout mon temps, mais j'ai en retour une certaine influence qui pourrait me permettre de vous aider ...

Niveau réflexion, Sanaël avait déteint sur son terrestre. En effet, Naflin réfléchissait mieux, la plupart de ses déductions étaient justes, etc ... Malheureusement, le transfert avait aussi eu lieu pour le tact ...

Un coté de lui l'incitait à ouvrir l'ordinateur camouflé dans les papiers, et de lancer une recherche sur les différentes personnes recherchées, juste pour pouvoir lui montrer ...
Mais d'autre part, il l'avait déja offencée, vu la réaction agressive qui avait répondu à ses mots. Donc mieux valait jouer la carte du tact, et exorciser la part de l'éthéré qui était entrée en lui.

- Eh bien ... Pour l'instant, je pense que vous avez besoin de mon aide pour que je vous indique où on peut trouver la cafétéria, les salles de bains, les chambres... vous êtes coincé ici pour une dizaine de jours, alors autant profiter de ce séjour forcé non ?

Le dirrecteur alla farfouiller dans divers endroits, tout d'abord sur son bureau, puis dessous, et enfin dans une armoire, avant de donner deux coups à un placard, en faisant tomber un dépliant en papier glacé ... Représentant une vue aérienne de Médian.

- Voyez-vous, l'institut est pratiquement vide pour l'instant, la plupart des scientifiques et des archéologues qui faisaient des recherches ici sont partis précipitament. Il y a donc des places de libres, et un suprlus de nourriture qui risque fort de se gâcher. Nous pouvons donc sans problème accueillir de nouveaux venus, même si c'est temporaire.

Maintenant, le terrestre pensait avoir désamorçé la tention que la farouche jeune femme avait instauré

Ayana regarda un instant Naflin d'un air méfiant. Il semblait ne pas vouloir se mêler trop de ses affaires... Mais elle espérait qu'il ne tentait pas de faire divertion et qu'il n'avait pas trouvé en elle une faille pour la faire céder en quelque manière que ce soit.

Enfin bon, le jeune homme avait raison. Quitte à rester là pendant 10 jours, elle devait en profiter. Et puis si cela ne le dérangeait pas...

Elle le regarda un instant puis répondit:

"Si cela ne vous dérange pas... Je dois vous avouer que je meurre de faim et que j'ai besoin de repos"

Ayana n'en dit pas plus. Elle posa sa tasse sur le bureau et se remit à observer la salle. Elle se sentait tellement mal à l'aise dans cette atmosphère. Malgré l'espace qui l'entourait, elle se sentait étreinte par l'air lui même. Comme étouffée par chaque particule d'oxygène qui flottait...

Elle passa une main dans ses cheveux et attendit que le directeur la précède dans l'exploration et la découverte des lieux...

Elle croisa les bras et n'osa pas trop fixer le jeune homme. Il fallait qu'elle sorte de là, elle se sentait de plus en plus mal. Elle avait l'impression que quelqu'un allait sortir de derrière un placard pour lui sauter dessus d'une minute à l'autre...

C'était étrange. Sanaël flottait autour de la jeune femme, et semblait la détailler, comem si il s'agissait d'un tableau, ou d'une quelquonque curiosité. Un tel comportement n'était pas des plus surprenants venant de lui, il lui arrivait souvent d'étudier méticuleusement quelquechose dont l'interret échappait totalement à son terrestre.
Non, ce qui était étrange, c'était que la jeune femme ainsi étudiée semblait être mal à l'aise, comme si elle avait conscience de ce regard scrutateur.

Naflin, quant à lui, cherchait un moyen de rammener son éthéré à une attitude plus civique, sans pour autant passer pour un fou.
La meilleure solution était encore de bouger, ainsi, le dirrecteur proposa :

- On commence par la cafétéria ?

Sur ce, il se leva, récupéra les tasses, et se rendit à la porte, qu'il ouvrit. Il sortit ainsi du bureau, mais quelques secondes après, le buste de l'humain repassa à travers l'embrasure de la porte, pour faire signe à la demoiselle de le suivre.

Croisant toujours les bras, Ayana ne pouvait s'empêcher de scruter la pièce d'un air sceptique.
Elle ne fit pas réèlement attention à l'homme qui sortit du bureau et vint la rechercher. Elle pensait comme à son habitude. En sortant de la pièce, elle y jeta un dernier coup d'oeil pour être sûre qu'elle avait bien tout observé.

Elle le suivit à travers le dédale de couloirs, tenant son léger bagage à bout de anse.

Leurs pas résonnaient dans les couloirs, aucun d'eux ne parlait. La jeune femme se sentait un peu moins gênée, mais cette désagréable sensation semblait ne pas avoir envie de la quitter. Fronçant les sourcils, elle passa un regard furtif derrière elle pour être bien sûre que personne ne la suivait.

*Je dois être dingue >< *

Ils arrivèrent devant une porte où un panneau "cafétaria" indiquait 'usage.
Elle précéda le directeur et lui ouvrit la porte vu qu'il avait les mains chargées des deux tasses.

Restant en silence, elle lui fit un bref sourire quand il hocha la tête pour la remercié, ou du moins le prit elle comme tel...